Réduction mammaire et grossesse

La taille de la poitrine est souvent une source de complexe chez de nombreuses femmes. Des seins faiblement développés sont parfois associés à un manque de féminité. À l’inverse, une poitrine trop volumineuse par rapport à la morphologie de la patiente peut causer un déséquilibre esthétique de l’ensemble de la silhouette.

Dans certains cas, le développement des seins est tel qu’il est susceptible de générer une gêne physique plus ou moins importante. On parle alors d’hypertrophie mammaire. Il est parfois nécessaire de recourir à une opération de chirurgie visant à réduire le volume de la poitrine. Étant donné la zone à traiter, certaines questions se posent, notamment vis-à-vis de la compatibilité d’une telle intervention avec la grossesse et l’allaitement.

Qu’est-ce qu’une réduction mammaire ?

Une réduction mammaire est une intervention chirurgicale visant à réduire le volume des seins. Elle est indiquée dans le traitement des gênes physiques occasionnées par une hypertrophie de la poitrine, qui se traduisent en général par des douleurs au niveau des cervicales, des épaules et du dos. En plus de l’aspect physique, l’hypertrophie mammaire peut également jouer sur la santé psychologique de la patiente, en générant un véritable complexe. L’opération a alors pour but principal d’aider cette dernière à se sentir bien dans son corps à nouveau et à reprendre confiance en elle.

L’intervention consiste en une ablation des tissus glandulaires en excès au niveau des seins. Le volume glandulaire résiduel conservé est remodelé afin de respecter l’harmonie naturelle de la silhouette de la patiente et de garantir un résultat en adéquation avec ses besoins et ses attentes. Chaque chirurgien adopte une méthode qui lui est propre et qu’il ajuste au cas par cas en fonction de l’anatomie de chaque patiente. Il est toutefois possible de dégager des grands principes communs à la plupart des actes réalisés. L’incision cutanée est souvent pratiquée en forme de T inversé et peut être décomposée en trois gestes :

• Une incision péri-aréolaire, sur le pourtour de l’aréole, entre la peau brune et la peau blanche ;
• Une incision verticale, entre le pôle inférieur de l’aréole et le sillon sous-mammaire ;
• Une incision horizontale, dissimulée sous le sillon sous-mammaire.

Le sein est restructuré et replaçant notamment l’aréole en son centre pour une forme plus esthétique. L’excès cutané est également retiré afin de redonner de la projection à la poitrine, qui retrouve ainsi son volume et sa fermeté.

Réduction mammaire : avant ou après une grossesse ?

La question de la compatibilité d’une réduction mammaire et d’une grossesse revient très souvent dans la bouche des patientes. La réponse dépend bien sûr de chaque situation et de l’ampleur de l’intervention à effectuer. De manière générale, il est conseillé d’attendre au moins 6 mois, voire plus, avant d’envisager une plastie de réduction des seins.

Il s’agit de laisser le temps à la patiente de retrouver son poids initial et à la poitrine de se stabiliser. De la même manière, il est recommandé de laisser un intervalle de temps allant de 6 mois à un an entre ce genre d’intervention et une grossesse.

L’allaitement après une réduction mammaire est-il possible ?

Pour ce qui est de la compatibilité entre la réduction mammaire et l’allaitement, la réponse varie en fonction de l’ampleur de l’opération pratiquée. En cas d’hypertrophie importante, les canaux galactophores peuvent être sanctionnés, ce qui interdit l’écoulement du lait et rend donc l’allaitement impossible.

Pour des réductions de moindre importance, il faut attendre que les innervations sous-cutanées et aréolo-mamelonnaires se reconstruisent. Celles-ci sont sectionnées lors du repositionnement de l’aréole au centre du sein. Une fois que ces connexions nerveuses sont rétablies, l’allaitement est parfaitement envisageable.